NutriBonSens

Jean-Marc Lebourg
Chercheur indépendant
Spécialisé en nutrition
Expert en alimentation Seignalet
Consultations et coaching à distance

Céréales, on en mange trop et pas de la bonne façon !

Les céréales ne sont pas si diététiques !En alimentation, comme pour d’autres sujets, nous sommes souvent victimes d’affirmations qui sont passées dans l’inconscient collectif. Et pas grand monde ne cherche à vérifier ces « vérités », tellement tout parait si évident et bien installé, depuis parfois des siècles et même plus !
On retrouve ce problème avec les laitages, la cuisson, le sucre… sans compter les tentatives continuelles de manipulation de la part des industriels, des médias, etc. (exemple ici).

Dans cette avalanche d’infos, de pubs et d’idées reçues, on ne prend plus la peine de vérifier les sources… et on avale des quantités astronomiques de blé, de maïs etc. mais est-ce bien si raisonnable ?

Et comment faire le tri sur ce sujet ?
C’est simple, je vous propose un éclairage pour remettre la nature dans le bon sens et vous permettre de considérer les céréales d’une toute autre façon !


Nous ne sommes pas des granivores

Les céréales sont présentes dans toute notre alimentation, mais qui a dit que nous devions manger autant de graines ???
Nous ne sommes pas des oiseaux !

Reprenons les bases de l’alimentation humaine.
L’anatomie nous enseigne une chose fondamentale : de toutes les espèces, celles dont on est le plus proche, est celle des « frugivores » (fruits ET légumes) ! De par notre dentition, et de par notre système digestif. Nous sommes donc bien plus près des frugivores que des herbivores, des carnivores ou encore des granivores !

Pourtant on nous a appris à l’école que nous étions des omnivores…

C’est un peu plus subtil en réalité, mais pour rester sur cette définition, disons que nous sommes : omnivores opportunistes à forte tendance frugivore.
Il faut alors bien comprendre les raisons et les conditions de cet aspect omnivore frugivore (et d’ailleurs nous ne sommes pas les seuls mammifères à être omnivores opportunistes).
Pourquoi peut-on manger un peu de tout ?
Tout simplement car lorsque nous étions des cueilleurs-chasseurs à l’époque du paléolithique (et, fait important, nous n’avons pas évolué génétiquement depuis cette époque, en tout cas pas significativement), notre régime alimentaire était constitué principalement de fruits et légumes, et de jeunes pousses.
Lorsque cette alimentation principalement végétale venait à manquer (saisons, maladies ou pénuries diverses), il fallait bien manger autre chose : petit gibier, petit poisson, œufs, larves, racines, feuilles… Mais la consommation de viande ou de poisson (surtout grands animaux) restait probablement modérée car les proies n’étaient pas faciles à attraper.

Donc, si l’évolution nous a amené (sur des millions d’années), à devenir omnivore pour augmenter nos chances de survie, ça ne signifie pas pour autant que nous devions manger de la viande à chaque repas, alors que nous sommes « à forte tendance frugivore »… Ne dévions pas !
Et surtout omnivore ne signifie pas manger forcément des graines en grande quantité comme on le fait aujourd’hui !
Nous ne sommes pas équipés pour les assimiler, car seuls les oiseaux possèdent naturellement le système digestif permettant de les assimiler correctement (jabot-germoir + gésier-broyeur).


Les erreurs diététiques de l’ère moderne

Après le paléolithique nous avons perverti notre alimentation naturelle une première fois, dès le néolithique, avec la sédentarisation : en l’espace des très peu de temps, nous sommes passé d’une alimentation crue sans gluten/lactose faites de fruits/légumes et peu carnée, à une alimentation majoritairement cuite, faite de céréales, de produits laitiers et de viande ou produits animaux en grande quantité…
Et puis est arrivée l’ère industrielle qui a remis une 2ème couche d’erreurs avec intensification de ces 3 aliments : céréales, produits laitiers et viandes/poissons, au détriment de notre alimentation originelle : fruits et légumes.
Mais l’ère industrielle n’a pas fait que ça, elle a également « dénaturé » toute la chaîne alimentaire avec :

  • l’agriculture intensive qui a amené son lot de pollutions (engrais/pesticides…) et par conséquence : déminéralisation/dévitalisation des fruits/légumes.
  • l’élevage intensif qui a conduit à des animaux bien plus gras et saturés d’antibiotiques, bourrés de toxines par le stress de l’élevage…
  • sélection et hybridation des céréales notamment blé ET maïs, pour faire des plantes plus grosses, plus résistantes, plus « gluténisées » (pour que vos gâteaux soient plus faciles…), plus raffinés pour faire une meilleure pâte à pizza et. etc. Pire encore : ce blé n’ayant plus aucun goût et étant tellement dénaturé, on vend aux boulangers des farines comportant des dizaines d’additifs chimiques (arômes, améliorants…) pour compenser cet appauvrissement…
  • Sans compter les additifs et transformation industrielles sur les aliments qui sont ajoutés à tout ça…

Vu comme ça on se dit : au secours, ça y est c’est encore le discours qui fait qu’on ne peut plus rien manger…

Bien au contraire !

Effectivement, on ne peut pas tout éliminer de nos assiettes ! Alors il faut simplement réapprendre certaines bases : le trio fruit/légumes/viande-poisson est ce qui est le plus approprié, tant qu’on essaye de manger pas trop cuits (le plus de cru possible), bio ou local/raisonné (pour éviter le pire en pesticides et autres produits chimiques) et qu’on se contente d’une minorité de viande/poisson de qualité, sans fritures ou cuissons excessives, avec une majorité de végétaux.


Les céréales ne sont pas si diététiques !

Pourtant les recommandations officielles et classiques en nutrition, recommandent les céréales comme étant bonnes et nécessaires pour l’équilibre nutritionnel !!!
En fait c’est surtout du marketing venant des lobbys céréaliers et grand groupes agro-alimentaires qui ont savamment tissés depuis des années une image de santé liées aux céréales (en finançant allégrement études scientifiques orientées et pubs bien ciblées). C’est aussi parce que ça permet, d’une certaine manière, de compenser l’appauvrissement nutritif des fruits et légumes industriels qui n’apportent plus grand-chose, mais c’est un mauvais calcul !
Encore une fois on casse et on tente de réparer au lieu d’arrêter la casse et de revenir à des choses censées. A savoir que :

ce besoin important en céréales est faux !

N’oublions pas que les céréales dans la nature n’existent que sous forme de graines !
Pour les consommer l’être humain doit avoir recours à la cuisson ! Problème : celle-ci n’est pas un procédé naturel car elle dégrade les qualités nutritionnelles tout en faisant apparaître nombre de toxines ! Donc, en excluant la cuisson, la seule façon de consommer des graines pour l’être humain est de les manger sous leur forme germée !
D’ailleurs la germination permet d’éliminer naturellement des constituants néfastes de la graine crue (comme l’acide phytique qui gêne l’assimilation de certains sels minéraux).
Et c’était ce que faisaient les cueilleurs-chasseurs de l’époque du paléolithique qui mangeaient naturellement des jeunes pousses (un vrai feu d’artifice de bon nutriments) !
Rien à voir avec la consommation « artificielle » des céréales aujourd’hui !

Mais, si l’on admet que l’on consomme un peu de céréales, en tolérant la cuisson qui les rend plus mangeables (pas forcément moins toxiques) – même si au passage ça détruit pas mal de nutriments et ajoute d’autres toxines de par la cuissonIl y a dans ce cas un autre problème à prendre en considération (mentionné plus haut) : la mutation des céréales modernes.
Depuis plusieurs siècles l’homme a procédé à des sélections et hybridations dans un but de productivité et d’amélioration des céréales dans un but culinaire.
Au final les protéines du blé et du maïs sont devenues tellement grosses qu’elles ne sont plus assimilées correctement (on n’est pas prévus pour ça) et cela rend nos intestins poreux, ce qui permet à des tas d’éléments de passer la barrière intestinale. Ceci provoque alors des désordres nombreux, ouvrant la voie à des pathologies auto-immunes et à un encrassement de tout notre organisme.

Le cas est moindre avec les autres céréales, mais seul le riz (de par sa structure chromosomique) ou des plantes comme le quinoa, ou les lentilles (moins manipulés au fil des siècles) sont exemptes de ces fortes mutations qui touchent le blé et le maïs en priorité !

Compte-tenu de tous ces éléments, il est important de reconsidérer notre consommation de céréales et même de graines en tout genre.


Conclusion : quelles sont les solutions pour limiter les mauvais effets des céréales ?

On peut considérer plusieurs niveaux de problèmes apportés par la consommation des céréales ou autres graines.
Donc, en fonction de vos habitudes, de votre objectif santé, et de votre motivation, je peux vous conseiller sur la meilleure façon de gérer la problématique posée par les céréales.

Certes c’est un chamboulement de se dire que l’on devrait réduire fortement les céréales de nos repas, mais je peux vous accompagner pour y aller à votre rythme, et votre forme grimpera en flèche, ça ne fait aucun doute !

Et puis oubliez définitivement les messages commerciaux qui associent santé et céréales ou pire diététique et céréales ! Surtout quand ça implique des biscuits ou céréales du matin qui sont cuites et accompagnées de sucre (le sucre est un autre ennemi redoutable de notre santé)

Bien entendu, rien ne vous empêche (sauf pathologie auto-immune ou là, comme l’a mis en évidence le Dr Seignalet, il vaut mieux être strict) de manger à l’occasion, des pâtes, une pizza… etc. Mais plus vous en limiterez la fréquence mieux vous vous sentirez.

Maintenant je vous laisse réfléchir et décider quelle attitude adopter, mais j’espère que vous ne verrez plus les céréales telles que le système veut vous les imposer !

Concernant ce vaste volet je vous invite à me consulter pour éviter les erreurs et mieux connaitre les leviers sur lesquels on peut tirer pour aller mieux sans se prendre la tête !

 

Références de cet article :

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